"Les poupées de Nijar" :
les enfants volés du franquisme...
Au cœur des serres incandescentes de l'Andalousie, dans la région de Nijar, secteur connu pour ses produtions industrielles de tomates et d'olives,
le journaliste français Thomas Volner,
reporter-photographe marié à Ingrid, découvre la mer de plastique où des hommes travaillent par milliers pour inonder l'Union Européenne de fruits et légumes éclatants.
Chaque jour, il côtoie la dévastation environnementale et les nouveaux esclaves de l'agroalimentaire.
Mais quand plusieurs enfants natifs de la région sont retrouvés suspendus aux arbres,
les poignets liés dans le dos, tel des oiseaux piégés, à la façon, presque,
dont certains chasseurs espagnols tuent leurs chiens pas assez performants,
ce sont les silences du franquisme qui vont le submerger. Le tuer, même.
Et l'insondable étrangeté des "poupées de Nijar", ces marionettes ou peluches mutilées,
abandonnées, se balançant au gré du vent accrochées aux branches de certains arbres...
De vieux poupons servant d'épouvantail ?
Avec "Les poupées de Nijar", Gilles Vincent
met en scène une intrigue particulièrement grave et sombre,
commençant presque comme un documentaire pour se réveler, in fine, comme un puissant roman noir,
conduit sur une trame utilisant les liens et les conséquences que peuvent avoir les effets de l'histoire sur les destinées personnelles.
À noter :
"Les poupées de Nijar" fait parti des cinq nominés en lice pour le "Prix polar Landerneau 2020", dont le lauréat sera connu le 18 mars prochain.
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L. Ryder
Publié le mercredi 19 février 2020 à 07h17.
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Auteur : Gilles Vincent
Dessin :
Couleurs : -
Éditeur : Éditions Au diable vauvert
366 pages
Format : N. C.
Collection : -
Série : Les poupées de Nijar
Prix indicatif : N. C.
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