Suite de l'interview....

Quelle est ta vitesse d'exécution ? Réalises-tu un travail préparatoire ou te lances-tu directement dans le dessin ? Pour Giacomo je possède beaucoup de documentation mais comme il s'agit la plupart du temps d'une sorte de huis-clos dans Venise et que je maîtrise bien mon sujet, je me contente de lire le scénario et les images commencent à arriver. Par contre, quand je commence une nouvelle série, je m'efforce de trouver rapidement un style qui me convienne. Pour Vlad, j'ai longtemps cherché pour le concept de couverture et j'espère avoir trouvé un look définitif pour cette série. Quels sont tes prochains projets ? Dès mon retour chez moi j'attaque le second Vlad. Yves Swolfs vient de me remettre l'intégralité du scénario. C'est un grand luxe. Après, soit je me remets à un nouveau Giacomo, soit j'entame un projet personnel qui se déroulera dans ma ville natale à Anvers. Cela sera une histoire ˆ la Dickens.

Riche actualité pour Griffo !

Après plus de vingt ans de travail, quel regard portes-tu sur ton métier et sur le neuvième art ?
Il me procure toujours autant de plaisir et même plus qu'avant. Ma femme me dit souvent : "Tu as une semaine de libre maintenant ?" et en fait au lieu de me reposer, je fais des croquis, je réfléchis à des scénarios...
Pour la BD d'une manière générale, je vois qu'il y a de plus en plus de gens qui s'y intéressent et le métier est pris beaucoup plus au sérieux qu'avant. Je ne vois que des choses positives. Dernièrement, j'ai fait une tournée en Allemagne où j'ai constaté que la BD - en dehors de certains grands classiques comme Astérix - n'était pas très développée. J'ai été heureux de voir que le public BD augmentait vraiment. J'espère d'ailleurs qu'un jour la BD sera une forme de communication généralisée.

propos recueillis par Laurent Ryder.

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